Qu’est-ce que l’incontinence ?

Définie comme « pertes involontaires d’urine », l’incontinence affecte plus de quatre millions de Français. D’origine variée, psychique ou physique, elle impacte principalement les seniors, mais toutes les générations sont concernées. Les femmes représentent les 2/3 des personnes incontinentes. En effet, les accouchements et la ménopause sont des facteurs favorisants. Encore aujourd’hui, l’incontinence reste taboue et peut enfermer dans une spirale d’isolement alors que des solutions existent. Parlez-en à votre médecin !!!
On distingue plusieurs types d’incontinence :

L’incontinence d’effort
Elle affecte principalement les femmes suite aux accouchements et à la ménopause. Ce type d’incontinence est dû à une faiblesse du sphincter, des muscles du périnée et du plancher pelvien, ce qui entraîne l’émission involontaire d’une petite quantité d’urine.

Les fuites interviennent lors d’une toux, d’éclats de rires, d’éternuements, ou d’activités physiques. Ce type d’incontinence est plus rare chez les hommes mais peut survenir après l’ablation de la prostate.

L’instabilité vésicale
Symptômes : Le besoin d’uriner est impérieux. La contraction involontaire de la vessie empêche la personne de se retenir le temps d’arriver aux toilettes. Cela se traduit par des envies d’uriner brutales, fréquentes, de jour comme de nuit.

Rétention chronique des urines
Fuites urinaires involontaires dues à un relâchement du muscle formant les parois de la vessie. La fuite survient lorsque la vessie est pleine, seul le trop plein d’urine s’évacue. Dysfonctionnement fréquent chez l’homme, dû à un adénome ou une ablation de la prostate. (2 à 6% des hommes souffrent de rétention chronique des urines).

L’incontinence réflexe
Peut-être la plus complexe et la plus difficile à prendre en charge. C’est dans le système nerveux central que se trouvent les commandes volontaires et réflexes. Pour les personnes souffrant d’incontinence reflexe, il y a défaut de transmission, le message n’arrive pas jusqu’au cerveau. La vessie se remplit sans que la personne ressente le besoin de se rendre aux toilettes. Ce type d’incontinence résulte fréquemment de maladies neurologiques, de problèmes liés à la colonne vertébrale ou affecte des personnes en phase terminale de pathologies lourdes (sclérose en plaques, …).

L’énurésie
1er cas :
Le besoin d’uriner réveille fréquemment les sujets souffrant de ce type d’incontinence. Une fois réveillé, ils n’ont pas le temps de se rendre aux toilettes.
2ème cas :
Pertes involontaires d’urine pendant le sommeil.

L’incontinence de «circonstance» ou fonctionnelle
Ce type d’incontinence survient lorsque l’environnement est inadapté : isolement, difficultés d’accès aux toilettes, mauvais éclairage, lit trop haut, vêtements difficiles à enlever, …